Les commerces de centre-ville lance un cri d’alarme, car ils sont laminés à la fois par la concurrence des centres commerciaux de périphérie et par les ventes par internet.
L’évolution du taux de vacance commerciale en centre-ville dépasse aujourd’hui les 10% avec des pointes à près de 25% dans certaines villes.
Le commerce par internet est passé de 8 à 72 milliards d’euros en 10 ans.
Ce sont les commerces d’habillement multimarques tenus par des indépendants qui souffrent le plus.
Cette situation impacte gravement les villes moyennes déjà fragilisées par la désindustrialisation, et la rationalisation administrative.
Les villes touchées sont engagées dans un processus infernal, avec des fermetures d’écoles, de cinémas, de restaurants de services d’urgence, de cabinets médicaux ou de bureaux de postes.
Un président d’une fédération nationale de commerces de centre-ville expliquait récemment que 5000 emplois avaient été supprimés en 18 mois dans ce réseau dans l’indifférence générale, beaucoup plus que dans la sidérurgie à Florange.
On se rappelle du battage politique et médiatique de la fermeture des usines de Lorraine.
Pourtant ces commerces de centre-ville sont un élément important de l’équilibre d’une commune. C’est un véritable facteur de bien être pour les habitants, d’avoir un centre-ville qui vit et qui bouge.
La multiplication irrationnelle des centres de périphérie contribue à la destruction du lien social.
Les commerçants, à l’occasion des élections préconisent dans un livre blanc, des mesures pour tenter de sortir de cette crise.
Ils souhaitent que les élus locaux interdisent au moins pour une période l’implantation de nouveaux centres commerciaux et qu’ils revoient à la baisse une fiscalité pour laquelle on a multiplié les taxes.
Ces impôts constituent des charges fixes, qu’un chiffre d’affaire en baisse à de plus en plus de mal à absorber.
Dans un futur proche, la réforme des valeurs locatives fera aussi augmenter la taxe foncière des commerces de centre-ville.
Peut-être faut-il imaginer une imposition proportionnelle au chiffre d’affaire et non plus à la surface?
Les familles qui réservent leurs achats à ce type de commerce sont bien sûr touchées par les conséquences économiques de ces effets.
Dans ce contexte, Familles de France invite ses adhérents à bien réfléchir aux conséquences de leurs actes d’achat. Ils ne doivent pas occulter les possibilités qu’offrent les commerces de centre-ville et sans se priver de l’offre des structures de périphérie ils peuvent rééquilibrer une partie de leurs dépenses vers ces magasins qui au-delà d’une offre commerciale, apportent aussi un peu de lien entre les individus résidents dans une ville.