Familles de France – Gard
A l’initiative de Familles de France Région Nîmoise et avec Les sourds du Gard, est née une rencontre mensuelle le premier jeudi du mois.
300 personnes y sont déjà venues : des sourds gestuels mais aussi des entendant ou des devenus sourds intéressés par la pratique de la langue des signes.
Deux interprètes en langue des signes accompagnent ces moments de convivialité où se croisent jeunes et moins jeunes à la sortie du collège, du lycée ou du travail.
C’est l’occasion d’une rencontre pour tous les apprenants de deux lycées nîmois de cette langue joyeuse, option au Bac.
Un partage, une mise en situation, mais aussi un temps d’échanges d’informations (conférences et expositions traduites en langue des signes ou sous-titrées) ; un lieu où l’on se sent concerné par les moyens de lutte contre l’isolement favorisé par la surdité.
Cela commence par les petites choses de la vie : numéro de fax et mail pour joindre le SAMU ou courriers répétés pour réclamer le sous-titrage dans les cinémas et à la télévision.
Nous avons fêté une victoire de l’obstination de tous avec le sous-titrage de nombreuses émissions à la télévision sur les chaînes principales.
Le combat continue pour obtenir le sous-titrage sur l’ensemble des chaînes. La loi prévoit un sous-titrage obligatoire en 2014 ! Dès 2010 sera créé un Capes « langue des signes », concours auquel pourront se présenter des candidats sourds comme entendant et qui évaluera leurs compétences en français écrit et en LSF.
Par ailleurs, seront certifiés sur l’ensemble de la France 50 enseignants du 1er et 2e degré qui seront regroupés sur des pôles ressources.
L’année prochaine, chaque académie disposera d’un pôle, qui regroupera sur un même site un ensemble d’établissements pour la scolarisation des sourds de la maternelle à la terminale.
Ce sont de nouvelles mesures qui permettent un vrai choix pour les parents entre l’éducation oraliste et l’éducation gestuelle ou, bien sûr, les deux !
Le 3 décembre 2009, le ministre Luc Chatel a annoncé des mesures pour professionnaliser l’accompagnement des élèves handicapés.
On ne peut plus miser sur des accompagnants avec des contrats précaires et insuffisamment formés. Un nouveau métier polyvalent prendra le relais pour s’occuper de l’élève pendant et hors du temps scolaire.
Cette nouvelle profession s’adressera aussi aux adultes ayant des besoins particuliers et sera portée par les associations.
Mireille LACHAUD – Présidente de la Fédération du Gard à Nîmes (30)
